Le Rétrofit : Transformer une voiture thermique en électrique, pour quels véhicules ?
Depuis quelques années, le rétrofit automobile s’impose comme une alternative écologique de plus en plus prisée. Cette pratique consiste à convertir une voiture thermique en véhicule électrique, lui offrant ainsi une nouvelle vie tout en réduisant son impact environnemental. Bien que cette transformation soit autorisée en France depuis 2020, elle reste soumise à certaines restrictions. Alors, pour quels types de véhicules est-elle accessible ? Dans cet article, nous examinerons en détail les catégories de véhicules éligibles et les enjeux du rétrofit.
Qu’est-ce que le rétrofit ?
Le rétrofit consiste à remplacer le moteur thermique d’un véhicule par un moteur électrique, tout en conservant la majeure partie de la structure et des composants du véhicule d’origine. Il s’agit donc d’une alternative à l’achat de voitures électriques neuves, permettant de recycler des véhicules anciens en les adaptant aux normes environnementales modernes. La conversion permet non seulement de réduire les émissions de CO2, mais aussi de prolonger la durée de vie de nombreux véhicules, tout en offrant une solution plus accessible que l’achat d’un véhicule électrique neuf.
Depuis 2020, le rétrofit est officiellement autorisé en France sous certaines conditions. Cependant, tous les véhicules ne sont pas éligibles à cette transformation.
Les véhicules de catégorie M : les voitures particulières
La catégorie M regroupe les voitures particulières, soit les véhicules destinés principalement au transport de passagers. Cela inclut les berlines, les citadines, les SUV et autres véhicules personnels courants. Ces types de véhicules représentent la majeure partie du parc automobile en France et sont donc un marché clé pour le rétrofit. L’objectif est de permettre aux propriétaires de ces véhicules de continuer à les utiliser tout en réduisant leur empreinte carbone.
Les voitures particulières, bien que souvent visées en premier par les lois anti-pollution, peuvent bénéficier grandement du rétrofit, car elles sont nombreuses sur les routes. Le fait de pouvoir convertir ces véhicules permettrait non seulement de réduire la pollution, mais aussi de soutenir une transition plus douce vers une mobilité plus verte.
La catégorie N : les véhicules utilitaires et de transport de marchandises
La catégorie N inclut les véhicules conçus pour le transport de marchandises. Cela concerne principalement les utilitaires légers, comme les camionnettes, les fourgonnettes, ainsi que des camions plus volumineux. Ce segment est également éligible au rétrofit, car ces véhicules jouent un rôle crucial dans les chaînes logistiques et les activités professionnelles.
Pour les entreprises, le rétrofit des utilitaires présente une opportunité de verdir leur flotte à moindre coût par rapport à l’achat de véhicules électriques neufs. Dans un contexte où les zones à faibles émissions (ZFE) se multiplient, disposer de véhicules électriques permettrait à ces professionnels de continuer à exercer dans des zones où les restrictions d’accès pour les véhicules thermiques deviennent de plus en plus strictes.
La catégorie L : les deux-roues, tricycles et quadricycles motorisés
Enfin, la catégorie L englobe les deux-roues, qu’ils soient à deux ou trois roues, ainsi que les quadricycles motorisés. Cela inclut les motos, scooters, quads et les petites voitures communément appelées « voiturettes ». Ces véhicules, souvent utilisés en milieu urbain ou pour des usages spécifiques, peuvent également être transformés grâce au rétrofit.
Pour les deux-roues et les petits véhicules motorisés, le rétrofit peut jouer un rôle essentiel dans la réduction de la pollution en ville. Ces véhicules sont souvent impliqués dans de courts trajets, ce qui en fait des candidats parfaits pour l’électrification. De plus, leur taille plus réduite rend souvent la transformation plus abordable, avec des coûts d’adaptation moindres par rapport aux véhicules de plus grande taille.
Le rétrofit représente une solution innovante pour la transition énergétique dans le secteur automobile. Il permet de convertir les véhicules thermiques en véhicules électriques, tout en s’adressant spécifiquement aux véhicules des catégories M (voitures particulières), N (véhicules de transport de marchandises) et L (deux-roues, tricycles et quadricycles). Cependant, bien que cette pratique soit prometteuse, elle reste encore limitée à certaines catégories de véhicules et nécessite une expertise technique spécifique.
À mesure que la réglementation évolue et que les coûts de conversion diminuent, il est probable que le rétrofit prenne une place de plus en plus importante dans l’avenir de la mobilité électrique.